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La retraite en France

la retraite en France

Sur votre bulletin de paye vous voyez une partie de vos cotisations sociales qui partent pour payer votre retraite de base et parfois votre retraite complémentaire.  La vieillesse arrivant, tout un chacun souhaite la liquidation de ses droits à retraite auprès de l’assurance-retraite pour le régime de base et les régimes spéciaux. Partir à la retraite le plus tôt possible voire par anticipation, est un long et ancien débat en France. L’âge de la retraite est à nouveau au coeur du débat sur la réforme des retraites. 

Pour autant comment fonctionne le système de retraite en France ? Comment est calculée ma pension retraite ? Combien de trimestres vais-je devoir cotiser pendant ma carrière?

La retraite en France : un système par répartition.

Le régime de retraite par répartition en vigueur en France depuis 1946 résulte d’un vote de la première assemblée législative élue après la Libération. Elle adopta  un projet conçu et mis en place dans le cadre de la Sécurité sociale.

Dans le système par répartitions les cotisations sociales des travailleurs actifs financent les pensions des retraités.

A l’opposé il y a le système de retraite par capitalisation. Il fonctionne sur le principe de l’accumulation par les travailleurs d’un stock de capital. Il sert à financer les pensions de ces mêmes travailleurs devenus retraités.

C’est la sécurité sociale qui gère les retraites françaises. Elle gère pour différents régimes, notamment les régimes de base et les régimes complémentaires qui peuvent être publics ou privés.

La pension versée va dépendre du nombre d’année (trimestres) cotisées, du montant des cotisations versées et du régime de retraite concerné. 

La retraite dite à « taux plein » permet d’obtenir une pension pleine et sans pénalités ou abattements. Elle nécessite d’avoir cotisé une carrière pleine en fonction de l’âge de naissance et du régime concerné.

La loi prévoit un âge « légal » de départ à la retraite, 62 ans actuellement et le projet de loi débattu en ce moment prévoit une augmentation à 64 ans.

Combien ça coûte ?

Début Janvier 2023, Pour les cotisations de la retraite de base, le salarié devra payer sur la base du plafond de la sécurité sociale (PMSS : plafond mensuel de la Sécurité sociale). 

Pour un salarié qui touche 4 000 € brut par mois, le calcul des cotisations se fera sur la base de ce PMSS, à savoir 3 666 € au 1er Janvier 2023 (plafond mensuel de la Sécurité sociale). Ainsi, l’employeur devra verser un pourcentage de cotisation retraite de 8,55% du plafond mensuel de la Sécurité sociale (égal à 3 666 €), soit un montant de 313,4 €.

Enfin, au 1er Janvier 2023, le taux d’appel des cotisations de retraite complémentaire sur la Tranche 1 est fixé à 7,87 %. Ce même taux sur la Tranche 2 est de 21,59 %. Il se répartit sur la Tranche 2, de la manière suivante : 40 % part salariale  et 60 % part patronal.

Vous pouvez avoir accès à une sur-complémentaire qui donne droits à des majorations. Bien entendu il faut pouvoir cotiser mais cela donne droit à une sorte de surcote, une revalorisation de votre retraite complémentaire.

Comment est calculée la pension de retraite de base ?

Il s’agit d’acquérir un certains nombre de points pour acquérir des droits à retraite. Une fois tous les trimestres validés, vos droits à retraite sont ouverts. Pour la pension de base nous avons un calcul comme suit. 

Pension de base = Salaire annuel moyen x taux de pension x (durée de cotisation réelle/durée de référence).

Mais il faudra considérer les éléments ci-après.

  • Salaire annuel moyen : la moyenne des 25 meilleures années de salaires (maxi plafond de la SS).
  • Taux de pension : 50 % au maximum.
  • Durée de cotisation réelle : nombre de trimestres cumulés au cours de la carrière.
  • Durée de référence : nombre de trimestres requis pour toucher le taux plein.

Attention cependant, pour le régime général des salariés, la pension de retraite est calculée à partir du salaire annuel moyen pendant les 25 meilleures années. Donc on ne prend pas les 25 dernières années comme on entend souvent dire. Mais, dans le cas d’une carrière régulière et ascendante, on prend les 25 meilleures années correspondent aux 25 dernières. Ceci explique cela.

Pour les régimes de base (Sécurité sociale, fonctionnaires, etc.), la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein est de 160 trimestres. C’est le nombre requis pour les personnes nées avant le 1er janvier 1956. Il est de 161 trimestres pour les personnes nées entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1960. Pour les personnes nées après le 31 décembre 1960, le nombre de trimestres requis augmente progressivement. Enfin on atteint 164 trimestres pour les personnes nées après le 1er janvier 1963. C’est le nombre de trimestres pour faire se demande de retraite à taux plein au 1er Février 2023.

N’oubliez pas qu’il vous faudra un relevé de carrière pour faire valoir vos droits.

Le cas des trimestres incomplets

Si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis, vous serez doublement pénalisé. Tout d’abord le taux de votre retraite de base sera minoré par application d’une décote (1.25% par trimestre manquant). Ensuite, le montant de votre pension sera réduit en proportion du nombre de trimestres qui vous manquent. Cela impactera également le montant de votre pension de retraite complémentaire.

Afin de compenser cette perte de droits, il existe un mécanisme de rachat de trimestres de retraite. Il existe plusieurs cas pour pouvoir bénéficier de ce système.

– Années d’études supérieures.
– Années incomplètes de cotisations  (validées pour moins de 4 trimestres).

– Pour les périodes d’apprentissage.
– Pour les périodes d’activité en tant qu’assistant(e) maternel(le).
– En tant qu’enfant d’anciens harkis.

Selon, le cas vous pourrez racheter un certain nombre d’années.

La carrière à l’étranger

Il existe aussi des conditions pour bénéficier du dispositif de rachat en cas de carrière à l’étranger.

  • Vous devez avoir été affilié à un régime d’assurance maladie français pendant 5 ans.
  • La demande de rachat doit être déposée dans un délai de 10 ans à compter du dernier jour de votre activité à l’étranger. Elle doit être adressée à la caisse de retraite de votre lieu de résidence si vous résidez en France ou à la caisse de votre choix si vous résidez à l’étranger.
  • Le nombre de trimestres pouvant être racheté n’est pas limité.

Toutefois, le coût du rachat d’un trimestre est élevé. il dépend d’un barème, réactualisé chaque année, qui tient compte de votre âge à la date de votre demande. Il tient compte de vos revenus, appréciés en moyenne sur les 3 dernières années.

La retraite des cadres

Les cadres en France ont accès à un régime de retraite complémentaire appelé Agirc-Arrco.Il est est géré par des organismes paritaires. Les cotisations sont calculées en fonction des revenus professionnels. Elles sont généralement plus élevées pour les cadres que pour les non-cadres. Les cadres ont également accès à des dispositifs de retraite supplémentaires tels que les dispositifs de retraite Madelin et PERP.

Pour obtenir une retraite complète dans le régime Agirc-Arrco, il est généralement nécessaire de cumuler entre 10 et 20 ans de cotisation. Le nombre de trimestres requis dépend de la date de naissance et de l’âge de départ à la retraite. Les cadres peuvent également bénéficier d’un système de majoration de points de retraite en fonction de leur durée de cotisation, de leur âge et de leur salaire.

Pour les régimes complémentaires (Agirc-Arrco, RAFP, etc.), la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein varie. Cela dépend de la date de naissance et de l’âge de départ à la retraite. Il est généralement nécessaire de cumuler entre 10 et 20 ans de cotisation pour obtenir une pension complète.

Vous pouvez calculer votre retraite grâce au simulateur mis en ligne de l’ Agirc Arrco.

La retraite des employés

Les employés en France ont accès à un régime de retraite par répartition géré par la Sécurité sociale. On l’appelle également le régime de base. Les cotisations sont calculées en fonction des revenus professionnels. Elles sont généralement plus faibles pour les employés que pour les cadres. Les employés peuvent également avoir accès à des régimes de retraite complémentaires, tels que les régimes Agirc-Arrco. Mais attention, cela dépend de leur statut professionnel et de leur secteur d’activité.

Pour obtenir une retraite complète dans le régime de base, il est généralement nécessaire de cumuler 160 trimestres de cotisation pour les personnes nées avant le 1er janvier 1956. On devra comptabiliser 161 trimestres pour les personnes nées entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1960. Pour les personnes nées après le 31 décembre 1960, le nombre de trimestres requis augmente progressivement jusqu’à 164 trimestres pour les personnes nées après le 1er janvier 1963.

La retraite des commerçants et artisans

En France, les commerçants et les artisans ont accès à un régime de retraite spécifique géré par les caisses de retraite des professions libérales (CIPAV). Il est basé sur un système de retraite par répartition. Les cotisations sont calculées en fonction des revenus professionnels. Elles sont généralement plus élevées pour les commerçants que pour les employés.

Le nombre de trimestres requis dépend de la date de naissance et de l’âge de départ à la retraite. Mais pour une retraite à taux plein, ils doivent avoir cotisé de 160 à 172 trimestres, selon leur année de naissance.

Les commerçants et artisans peuvent également bénéficier d’un système de majoration de points de retraite en fonction de leur durée de cotisation, de leur âge et de leur salaire.

Le taux plein est le même que celui de la retraite des salariés. L’année de naissance compte dans le calcul de l’âge de l’ouverture des droits à retraite.

  • Si l’assuré est né entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1951, l’âge du taux plein est de à 65 ans et 4 mois.
  • Si l’assuré est né entre 1952 et 1954, l’âge du taux plein augmente de 5 mois par génération.
  • Si l’assuré est né à compter du 1er janvier 1955, l’âge du taux plein est de 67 ans.

Mais on ne peut pas dire qu’ils soient favorisés. En effet, la pension de retraite d’un artisan, commerçant ou industriel se calcule sur la base de 50 % d’un revenu annuel moyen. Ce revenu moyen correspond à la moyenne des 25 meilleures années (né en 1953 et après).

Quel est le minimum retraite des artisans-commerçants ?

 

Le minimum retraite pour les commerçants et artisans est équivalent à 684,14 € par mois en 2023 (moins de 120 trimestres cotisés). Quand il est majoré, il atteint 747,57 € par mois en 2023 (plus de 120 trimestres cotisés). Ce minimum s’applique à condition que l’assuré ait liquidé sa pension à taux plein (50 %).

malgré tout, ils peuvent également bénéficier des dispositifs de retraite supplémentaires tels que les dispositifs de retraite Madelin et PERP.

La situation des retraités en France

En France, la situation des retraités varie considérablement en fonction de leur niveau de revenu et de leur situation personnelle. Selon les dernières données disponibles, environ 10% des retraités vivent sous le seuil de pauvreté, ce qui représente environ 2,5 millions de personnes. Cependant, la plupart des retraités ont des revenus suffisants pour couvrir leurs besoins de base.

Les retraités en France bénéficient de différentes prestations sociales telles que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Ils peuvent bénéficier de la prestation de compensation du handicap (PCH) pour les personnes atteintes de handicap. Les retraités ont également accès à des remboursements de frais de santé ainsi qu’à des crédits d’impôt pour les dépenses liées à la santé.

Il est important de noter que les retraités en France sont également soumis aux mêmes impôts sur le revenu que les travailleurs actifs. Cependant ils peuvent bénéficier de certaines réductions d’impôt et de crédits d’impôt liés à l’âge ou à la situation personnelle.

En général, la situation des retraités en France est relativement stable. Cependant il existe des inégalités significatives selon les revenus et les situations personnelles. Les réformes des retraites ont également un impact sur les retraités, il est donc important de suivre les évolutions réglementaires pour anticiper les impacts sur sa propre situation.

Enfin selon le métier, l’espérance de vie au moment du départ en retraite n’est pas la même, il y a des différences importances entre les CSP et le public et le privé, les hommes et les femmes.

Chaque année, il convient de consulter les nouveaux plafonds données dans la loi de financement de la sécurité sociale et la loi de finances.

Références

Retraite de base

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F21552

Simulateur de retraite

https://www.agirc-arrco.fr/ma-retraite/demander-ma-retraite/calculer-ma-retraite/

Rachats de trimestres

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15675#:~:text=La%20demande%20de%20rachat%20n,trimestres%20de%20retraite%20par%20an.

Retraite des commerçants et artisans

https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F33841

Espérance de vie à la retraite

https://www.insee.fr/fr/statistiques/2383438